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Un dimanche à Grand-Bassam

A quoi ressemblent mes dimanches ordinaires à Abidjan ?
Comme d’habitude je me serais levée tôt pour me rendre à l’église, puis, de retour à la maison, nous nous serions réunis en famille autour d’un bon plat  – sûrement du foutou à la sauce graine – avec fous rires garantis et papotage à n’en plus finir. En début d’après-midi mon téléphone aurait sûrement sonné : coup de fil des amis prêts à partir pour Grand-Bassam ! La destination idéale des dimanche ensoleillés…

Nous, on dit « Bassam ». En résumé : ville touristique au bord de la mer, à une heure de route d’Abidjan, connue pour son charme et ses superbes plages. Avec mes amis, en deux temps trois mouvements nous nous serions engouffrés dans une voiture, avec une glacière remplie de boissons fraîches, direction les vagues et le sable fin. Aux alentours de 18h nous aurions regagné Abidjan, après avoir bravé les embouteillages des quartiers de la zone sud.

Ce dimanche 13 mars 2016, comme n’importe quel dimanche, de nombreux abidjanais se sont sûrement laissés tentés par ce plan décrit plus-haut, levés de bonne heure et direction la plage ! Mais cette fois-ci certains d’entre eux ne seront jamais de retour à la maison. Leur chemin aura croisé celui des terroristes. Attaque sanglante : dix-huit morts selon le dernier bilan, à l’heure où je vous écris. Des consignes de sécurité sont données, un numéro vert est communiqué, les forces de sécurité ratissent les zones environnantes, tout le monde est en état d’alerte. Tout est bizarre, tout se mélange, j’ai du mal à digérer ce flot d’informations et toute cette émotion. Je ne cesse de me demander si cette horreur est vraiment arrivée. Assez vite je vois des messages affluer sur les réseaux sociaux et je réalise que la Côte d’Ivoire a été touchée pour de vrai. La Côte d’ivoire a fait son entrée dans le triste cercle des pays dont le risque de menace terroriste s’est transformée en « opération activée ». Aujourd’hui mon pays est désemparé et confus. Ca fait mal.

On en a marre d’être désolés et impuissants face au terrorisme qui frappe où il veut. Quel que soit le pays où l’on se trouve on veut continuer à rêver, parce qu’on veut garder foi en l’avenir même si ce monde semble être à l’agonie. Je ne coulerai pas de larmes pour ces tristes victimes de peur que mes larmes n’ échouent sur les plages de Grand-Bassam, en revanche je leur consacrerai ce billet, même s’il n’exprimera jamais à quel point nous avons le coeur brisé. Nous n’oublierons jamais les victimes de Grand-Bassam, nous prions et nous continuerons de prier pour eux et pour leurs familles.

Bien sûr, il faut dire et redire que le courage est plus fort que la peur, et, une fois nos morts ensevelis, nous retournerons comme nous savons si bien le faire sur les plages de Grand-Bassam. Nous irons sur ces belles plages, en famille, entre amis, pour passer du bon temps… Bassam a tremblé, mais la Côte d’Ivoire est debout. Le courage et la solidarité sont plus fort que la barbarie. Le courage et la solidarité nous aideront à surmonter cette épreuve.
Yako Bassam, Yako Côte d’Ivoire.

 

 

 


Ce mendiant qui égaya ma journée

Les quelques marches qui composent le parvis de l’Église se sont depuis bien longtemps substituées en ses locaux. De bonne heure, il s’y installe tant bien que mal, béquille en mains- jambe amputée et gobelet à jetons disposé devant lui. Il prend le temps de saluer tous ceux qui passent le pas de la porte, osant appeler certains par leurs prénoms. La première fois que nos regards se sont croisés je n’avais aucunement l’intention de lui donner une pièce (je l’avoue). Il m’a salué en disant : « bonjour mademoiselle, bonne messe, en ressortant pensez à moi. Merci «  égrenant ensuite, son chapelet. Tiens c’est nouveau ça, rarement je n’avais vu un mendiant (devant une Église, chapelet en main). En sortant, j’ai finalement cédé en mettant les peu de sous que j’avais, dans son gobelet. Le sourire au lèvres il dit : – « Merci et à demain » !  Je n’en revenais pas, il prévoyait même un lendemain !.

L’Église en question étant sur mon trajet quotidien, je fais l’effort d’y entrer le plus souvent histoire de m’y recueillir. Environ, une semaine passée, avait suffit à M. pour me cataloguer. Il me saluait assez vivement et surtout n’oubliait pas de dire : « au-revoir, bonne soirée à demain ». Un soir, agacé par son attitude, je lui demandai : « mais tu nous reconnais presque tous, tu nous vois entrer et sortir de l’Église pourquoi tu te permets de nous encaisser presque chaque jour ? Alors que la veille par exemple, quelqu’un a pris la peine de faire un geste en ta faveur. Laisse nous souffler un tout petit peu non ? » Toujours le sourire aux lèvres il me répondit :  » ma bonne dame, tous les jours ne se ressemblent pas ; hier tu m’avais peut-être donné ta dernière pièce, aujourd’hui qui sait ? Tu as peut-être gagné au loto et tu pourras m’en donner un peu plus ! Moi je n’harcèle pas –  je tente juste ma chance chaque jour ! « 

Qu’est-ce qu’on a bien rigolé ce jour-là ! M., m’expliqua qu’il avait été amputé de la jambe très jeune suite à un accident et depuis quelques années maintenant, il s’était résolu à installer ses quartiers devant cette Église, agacé d’entendre dire par son entourage, qu’il ne servait plus à grand-chose. Intriguée je lui ai alors demandé pourquoi est ce qu’il avait baissé les bras ?  (dans le sens d’arrêter de se battre)  et lui de me répondre : « beh tu vois, mes bras sont baissés pour tenir ma béquille. » (un mendiant qui fait dans l’humour, oh oui cela existe). Mais à la question de savoir si son lieu d’habitation était également le parvis de cette Église, Il s’est tout de suite empressé de répliquer – le regard plein de fierté- « Ah non ! Attention, je ne dors pas dehors moi, je paye un loyer ! Je viens juste ici histoire que Dieu pourvoie à mes besoins ! » (Vu sous cet angle, je ne pus m’empêcher de sourire – et oui nos pauvres pièces servaient au moins à quelque chose – à chacun son interprétation de la Bible ).

Hier au soir, alors que je passais devant l’Eglise toute éreintée, j’entends M. me saluer : « Bonsoir mademoiselle, tu ne viens pas ici aujourd’hui ? ». Il avait réussi à me faire approcher. Ayant lu sur mon visage, l’expression de la fatigue après boulot, il me posa la question de savoir : « Comment va ? Et la journée ? » (Un mendiant qui me demandait comment c’était passé ma journée, même en écrivant le texte, j’essaie de relativiser la conversation) . Je lui ai répondu « couci-couça – on fait aller !  » et là il m’a dit : « Eh tu sais, si ça ne va pas fort, tu viens là hein, il y a de la place pour nous tous ses enfants ! la maison est assez grande, allez viens je te fais la place « . Je pouffai de rire avant de finalement pousser la porte de l’Église ! En me voyant ressortir, il dit : « ça va mieux ? Rassure – toi aujourd’hui tu n’es pas obligée de mettre quelque chose dans mon pot, on va remettre à demain. Bonne soirée. » avant de lui-même éclater de rire à son tour.

Aujourd’hui, M., le mendiant, avait réussi à égayer ma journée ! En l’espace de quelques instants, il n’était plus ce nécessiteux de qui ont prend pitié chaque jour en passant, juste celui là qui avait su redonner le sourire à son prochain. La route est parfois longue, le chemin difficile, mais à chaque fois que nous en voulons un peu plus, Dieu fait de son mieux pour nous rappeler le minimum qu’il nous offre déjà au quotidien… Sachons être reconnaissants. C’est bien souvent une étape importante dans notre évolution …

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And then What ?

Ces jours derniers, j’ai vraiment eu du mal à écrire une phrase et pourtant ce ne sont ni les mots, ni l’inspiration qui manquaient. Peut-être bien le temps ? Mais là encore, fallacieuse excuse. Une esquisse de mon cerveau permettrait d’entrevoir comme une grosse boîte à idées – un genre de boules de loto en perpétuels mouvements qui attendent chacune, la probabilité d’être tirées au sort – et cela ne s’arrête jamais (on consulte pour ça ?) . Je ne sais pas à quoi carbure le vôtre de cerveau, mais le mien doit probablement être en permanence sponsorisé par Red Bull  (enfin digression)

Pour en revenir au sujet de l’article –  le soir du 15 octobre dernier (jour de mon anniversaire) je me suis retrouvée dans une Église avec la ferme intention de ne demander qu’une et seule chose : un peu plus de sagesse, car ce monde devient un peu trop flou à mes yeux. Je m’étais repassée le film plusieurs fois en tête : moi entrant dans l’Église, me dirigeant vers la sainte croix,  demandant cette unique chose et en ressortant satisfaite – IL ne devrait normalement pas voir d’objection à ce sujet, je n’avais juste qu’à trouver les mots juste ! Que Nenni ! une fois dans l’enceinte du bâtiment, mes genoux rencontraient à peine le sol que ma bouche instinctivement prononçait ces mots magiques : « Dieu et si tu me rendais riche ? Un tout petit peu quand même ou beaucoup plus pourquoi pas ? J’ai tellement de choses à réaliser autour de moi, tu sondes les cœurs donc tu sais ! ». Au moment précis où je réalisais ce qui venait de se passer – mon cerveau venant de trahir les pensées de mon cœur – ce genre d’erreur dont on ne se rend compte malheureusement qu’une fois copie de devoir rendue,  je ne pouvais qu’écrire sur ma feuille au brouillon :  » je crois qu’on a vraiment touché le fond « .

La société nous impose tellement de critères, de contraintes ou de modes de vie que nous sommes finalement réduits à deux objectifs  : « gagner encore et encore plus d’argent ou faire passer les plaisirs des autres avant les nôtres « . Je me suis alors demandée : « And then what ? What’s next ? Pride & Happiness Right ? «  et toutes ces personnes qui confondent les sacrifices d’une vie et le temps perdu à ne pas se sentir vivre … Certains n’ont juste pas le temps, ni le courage de se suicider. Ils surfent sans vagues, sur le temps avec sûrement une montre qui décompte leurs jours … Où est donc passé le fun, la pleine jouissance de l’épanouissement, le libre, le beau, le juste, le volet je suis en vie et cela me fait me sentir bien !? Que sera donc notre fin si ne prenons même pas la peine d’en apprécier le parcours ? Demain les femmes n’auront plus le temps de porter leur grossesse, de vivre la joie de leur maternité ou de faire à manger comme d’autant ! l’âge, le temps et les ambitions auront fini par tuer nos besoins primaires. Le monde évolue, la société, l’Être Humain aussi ? (même si certains spécimen me laissent encore des doutes sur le sujet) 

Enfants nous étions 4,5,6,7… à bourdonner dans la maison familiale mais aujourd’hui nous n’en voulons que 2,1 voir 0 enfant dans le cocon familial – égoïsme assumé ? Financièrement résignés ? Nos devanciers avaient-ils moins de rêves et d’ambitions que nous ? Nos peurs sont-elles moins grandes que les leur ? Notre envie de liberté s’est-elle accrue avec le temps ? Avons-nous percé un des mystères de la créativité de la vie ou non ? Nos possibilités se sont-elles agrandies et nos contraintes amoindries ? Force est pourtant de constater qu’avant, on savait apprécier la vie mais ça, c’était avant ! Aujourd’hui nous sommes juste obligés de faire de courtes pauses pour vérifier que nous sommes encore – bien en vie … Un souci de l’Être humain, c’est quelquefois de vivre en se croyant immortel. Nos calculs sont parfois faussés par ce paramètre fin de vie que nous intégrons bien tard dans la formule.

Si nous prenions le temps souvent, de nous poser ce genre de questions : ce sera donc ça la fin ? And then what ? Cela vous permettrait peut-être de reconsidérer certains aspects de notre existence.

Ps: Quand je serai riche, je ne partagerai guère avec vous …

Bien Cordialement !

Texte écrit ce Jeudi 10/12/2015 entre 02h35 et 02h55 minutes

ATW


Les aventures de Kocoumbo

Kocoumbo est un jeune étudiant noir, parachuté dans un pays autre que le sien, pour ses études. À coups de détails tordus et de pensées floues, il vous dépeint cet univers nouveau auquel il tente de s’acclimater tout en douceur.

À la descente du train, Kocoumbo, galant fou, pense à proposer son aide à une jeune dame qui s’est fait bousculer par le trop-plein d’hommes à la gare. Sac étalé au sol, bottines à talons, mini-jupe- visualisez la peine qui s’exprimait par de mignonnes grimaces, sur le visage de la demoiselle. Trêve d’hésitations, Kocoumbo se lance à sa rescousse. Mais, au bout d’une minute, il se rend compte qu’il ne fait que ramasser des bouquins. C cette belle blonde n’a que des bouquins dans son sac ? (Quoi pas de maquillage, de miroir, de parfums ?) Beh dis-donc !

Quand les blondes d’aujourd’hui s’amusent à être intelligentes, elles n’y vont pas de main morte !  Avait-il failli conclure, quand avant, il prit le temps de jeter un coup d’œil aux titres des livres – de façon aléatoire, il réussit à lire ce qui suit : Livre 1 : « Comment lutter contre le stress au quotidien » – Livre 2 : « Qu’est-ce que la vie » – Livre 3 : « Les relations de couples, comment s’y prendre pour que ça fonctionne ? » Livre 4 : « Comment se faire de l’argent sans gros efforts » – Livre 5 : « Quelle éducation donner à ses enfants ? »

Qui est-ce qui a dit que la connaissance se trouve dans les livres ?  En voici une qui suit la logique à la lettre – page par page. Au diable l’interaction humaine, son avenir se joue dans les livres et sa vie à elle, se pratique à coup de feuilles imprimées vendues et lues. Le monde n’est finalement pas si virtuel que ça, il est aussi bouquin ! 

Un large sourire, en guise de remerciements et la revoilà lancée dans une course effrénée, sûrement vers une librairie pas loin, dans les environs. Depuis Kocoumbo  essaie d’imaginer, quel pourrait bien être le titre du prochain bouquin qu’elle s’offrira ! Vous avez des idées ? N’hésitez pas à partager !

À très vite pour la suite des aventures de Kocoumbo  !

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La Côte d’ivoire au rythme du Nigéria ?

Enfant, lorsque j’entendais « Nigéria », je ne pensais qu’à une seule personne : la tresseuse Anango (en référence au peuple Yoruba). Celle qui avait l’habitude de me faire les nattes africaines sur la tête, se prénommait Adjokè . Je m’interroge souvent : comment ai-je bien pu retenir son prénom après toutes ces années (une vingtaine maintenant) ? Eh bien, je vous laisse le soin de demander à vos sœurs, femmes, mères de plus amples informations à ce sujet (je ne vous garantis pas tout de suite de réponses – comprenez-nous, les trop grandes douleurs restent parfois muettes ).

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Crédit photo : feymies

Il est bon de savoir que mon beau pays la Côte d’Ivoire compte officiellement plus de 60 ethnies locales (en Afrique les chiffres ne sont pas toujours connus avec exactitude, paradoxe avec notre couleur de peau, vous aurez saisi l’essentiel). Et donc, mon beau pays, également connu pour être un abreuvoir d’hospitalité, a entrepris depuis quelques temps (quelques longs temps d’ailleurs) un brassage culturel avec un autre pays frère : le Nigéria. Pour fusionner, il faut généralement être deux – ô qu’importe ! la Côte d’Ivoire, a plutôt décidé d’appliquer une nouvelle formule : « il y a encore plus de joie à recopier qu’à se faire copier »

Sinon, comment comprendre un pays dans lequel :

– chaque jour, l’on s’étonne de découvrir une nouvelle ethnie ;

– à l’approche des fêtes, les habitants sont euphoriques à l’idée de passer des séjours festifs à la campagne – au point de souvent les retrouver à faire le pied de grue dans les gares durant plusieurs jours ;

– l’on surprend certains d’entre nous à parler leur patois entre deux mots ou trois mots de langue française ;

– il existe des villages de tisserands, des marchés et des magasins artisanaux à profusion ;

les mères, grands-mères possèdent des malles ou des cantines de pagnes et de parures, qui n’attendent que l’avènement de cérémonies spéciales (mariage, baptême, sortie de nouveau-né…) pour faire  briller les « emprunteurs du jour » de mille feux ;

– Michael Jackson (himself) fut proclamé roi du Sawi et stylé traditionnellement pour l’occasion ; (arrêtons là, la liste d’arguments – le listing du patrimoine culturel – la beauté de nos attributs qui rivalisent et varient de région en région)

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crédit photo : google
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crédit photo : google

On en arrive à importer et à reproduire dans les moindres détails, les us et coutumes de nos frères d’à côté, sans que cela ne choque, n’étonne ou n’effraie la majorité. C’est le cas des présentes cérémonies de mariage en Côte d’Ivoire : les tenues, les mets, le maquillage de la mariée sans oublier la musique, sont souvent calqués sur le Nigéria voisin (ces derniers temps, je dois bien avouer que mon peuple rivalise avec la Chine en matière de reproduction de masse  : pagne addis abeba, naija power…). Et pourtant, tous s’accordent déjà à dire que la génération actuelle est déracinée, mais qu’en sera-t-il de celles à venir (dans l’ombre des racines)  ? Il n’y a rien de mal à apprécier une culture autre, mais il y a tout de mal à la prioriser au détriment de sa propre culture… 

Ayant besoin d’avis autres, j’ai posé la question à une jeune fille de mon entourage pour savoir ce qu’elle en pensait et elle m’a répondu ceci :  » quand il s’agit de copier les attitudes des blancs cela ne vous dérange pas, mais quand entre frères noirs on se triche un peu, là vous êtes indignés – il n’y a pas de mal à cela – de toutes les  façons nous sommes tous Africains, nous avons à peu près les mêmes manières de faire donc je ne vois pas trop où est le problème ? Leurs tenues sont belles c’est pourquoi, on les porte nous également, lorsque l’occasion se présente. « 

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crédit photo : google

PS: Quitte à continuer sur notre lancée, il faudrait peut-être jeter un coup d’œil à leur développement économique également.

Chers lecteurs, vos avis et vos expériences sur le sujet nous intéressent, n’hésitez pas à rebondir en commentaires … Merci

 


A la découverte du Comptoir des Artisans

Il m’a longtemps été conseillé de visiter le Comptoir des Artisans mais j’avoue que je traînais un tout petit peu le pas. Je m’y suis finalement rendue ce week-end et là je suis tombée sous le charme. Situé dans le prolongement du lycée technique à quelques mètres de la clinique la providence (côté opposé), le Comptoir des Artisans est un concept-store dédié à l’artisanat haut de gamme africain qui allie fait-main, finitions parfaites et originalité.

Le niveau inférieur du magasin est donc consacré à la vente d’articles et le niveau supérieur, lui, accueille un restaurant. Mon coup de cœur : la décoration ! Un mix de raffinement et de renaissance (mobilier). Il est très probable que je remette les pieds au comptoir, tant pour l’originalité du coin que pour tester plus amplement le menu du restaurant (bien manger c’est le début du bonheur!!!). En attendant trêve de bavardage —- les photos !!!

PS: vous trouverez en vente dans le magasin, une variété de produits artisanaux : du savon, des pots de confiture, des chaussures, des vêtements, des bijoux, des draps, coussins, des assiettes et encore plein d’autres choses… Pour des articles cadeaux à offrir ou pour vos besoins personnels, voici une nouvelle adresse qui pourrait vous être très utile ^^

 

 


3ième dédicace de Brutal

Je me suis rendue, une fois encore, à la dédicace de BRUTAL – oeuvre littéraire qui a vu la collaboration de six (6) auteurs Ivoiriens ;

Aussi vrai que chaque première fois est dite spéciale, « cette troisième fois première dédicace » n’a rien fait pour échapper à la règle – charme et authenticité : sa particularité ;

 

Le cadre choisit m’a ravie, mais encore plus les invités, qu’on aurait dit trié sur le volet pour l’occasion – comme à chaque fois – on peut le dire ;

Pour échanger des maux de notre société, nous avons utilisés des mots mais aussi des images, allant parfois jusqu’à faire sortir les auteurs de leurs derniers retranchements, tant la mixité du public présent débordait d’imagination créative et productive ;IMG_20150912_175145Imaginez la : crue, nue, à vous … La poésie dans tous ses états, comme jamais vous ne l’auriez imaginé auparavant – encore plus saisissable à travers leurs récits : des témoignages de vie ;

Si j’étais vous, je n’attendrai pas plus longtemps avant de m’approprier ce recueil d’histoires, qui s’arrache déjà comme de petits pains (plus de trois cents (300) exemplaires écoulés en  trois (3) semaines)

Une adresse pour commander : https://desmotsdesimages.ci/commandez-bruta/

Merci – ce sera tout pour le moment ;

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Souvenirs d’Indépendance acte 2 #SI2

Un résumé classique de cet événement, serait le suivant : le vendredi 07 Août dernier, à l’occasion de la fête de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, l’équipe de Jeune Africain Moderne (JAM), nous donnait rendez-vous au sein du Village Ki-yi. Les invités à l’honneur pour cette occasion – des valeurs sures de la culture Africaine : l’actrice comédienne Adrienne KOUTOUAN et le responsable du groupe artistique Sotheca : Hyppolite ANOH . C’est donc sur le coup de …. ça y est vous êtes lancés, vous attendez la suite –  tous les détails croustillants de cette soirée qui a duré entre 2H30 et 3H00 de temps ? Naaan ce serait trop classique à mon goût ! 

En résumé moins classique donc : Au sortir de souvenirs d’indépendance, on ne se dit qu’une seule chose : « c’est l’endroit où je devais être en ce soir du 07 Août et nulle part ailleurs ! «  — Ce genre d’événement ne se relate pas vraiment, il suscite plutôt l’envie d’inviter d’autres, à venir voir de leurs propres yeux ce qui se passe chez nous !!!  Je vous exhorte à nouveau, pour les éditions prochaines, prenez vos tickets (satisfait ou remboursé, je m’exprime sous le couvert de JAM lol) et participez à ce très beau rendez-vous de la culture. Quant à ceux, présents dans la salle, j’ose espérer que tout comme moi, vous avez passé, un très bon moment. Nous ne pouvons que féliciter « la team » pour le travail abattu – La promotion de la culture en Côte d’Ivoire, c’est aussi l’affaire des plus jeunes – Et JAM l’a bien compris – cap sur #SI3

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Mon coup de cœur de la soirée – le Groupe MIENNSA On ne pouvait pas trouver mieux pour agrémenter la soirée !

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Le M.C. — M. Charles Levy

Mais avant, permettez-moi de revenir sur les + ou – de la soirée, pouvant aider à améliorer l’organisation des éditions futures :– Les Moins :  

  1. Vous ne pensiez quand même pas que j’allais le passer sous silence ? Le retard (1H 30 minutes) ouais, vous avez fait fort ! Le public : arrêtons de traîner les pas, tout le monde avait l’heure sur les tickets (19h) et pourtant — les organisateurs, à leur niveau, ne sont pas non plus en reste.
  2. Une meilleure coordination d’actions entre les membres de l’organisation pendant le déroulé de l’événement et encore un peu plus d’entrainement pour le M.C. (le talent même naturel, s’entretient ^^)
  3. J’ai déploré le fait qu’il n’y ait pas de kakemono ou autres éléments décoratifs à l’effigie de Jeune Africain Moderne à l’entrée (idéal pour les photographies personnalisées) ou encore sur scène. La section accueil dès les premiers pas dans le village Ki-Yi n’a pas non plus répondue présente ! L’on pouvait se retrouver à perdre assez de temps, avant de retrouver l’emplacement exact de la salle.
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Adrienne KOUTOUAN au banc des accusés ! #Onsesouvient
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Merci Amie ! De nous avoir fait de devoir de mémoire, comme toutes ces femmes nous voulons à notre tour être décorées … #SLAM

Les Plus :  

  1. Un programme très alléchant et très bien structuré. 
  2. Un amas de créativité, un très beau potentiel qu’a l’équipe. Les présents tous aussi originaux les uns que les autres.
  3. Mes coups de cœur : le groupe Miennsa et le Slam de la belle Amie ! (merci de nous faire découvrir ce qu’on a de bien et de beau chez nous )
  4. Très bon choix des invités — Presque tout le monde était sous le charme de Adrienne KOUTOUAN et nous avons pu combler remplir quelques « blanks » sur la culture ivoirienne à travers l’histoire de M. ANOH et du groupe Sotheca ;
  5. Ces beaux souvenirs d’indépendance, ces très importants « flash-back » , qui nous permettront d’affronter le futur, au mieux;
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L’Instant Mode avec le styliste Ibrahim DIALLO et ses pièces travaillées en sac de Cacao #TrèsOriginal
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Hyppolite ANOH au banc des accusés ! #Onsesouvient

 Quelques Idées :

  1. Pour écrire en français Ivoirien : « JAM on ne mange pas un peu ? On ne boit pas aussi ?  » Un cocktail de fin serait très apprécié, surtout pendant le networking et les échanges de fin… ps: parlant de souvenirs d’indépendance, pensons aux galettes, tratra et tous ces autres mets qui ont bercé l’enfance de plus d’uns, pour ne citer que ceci…
  2. Pensez à Inviter plus de personnes du domaine de la culture et d’autres secteurs affiliés …
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ça se passe de commentaires… La prochaine fois vous allez tout simplement effectuer le déplacement !
  1. Un livre d’or pourquoi pas ? Autant pour les invités du jour que pour le public, ces mots qui vous feront sourire plus-tard et vous donneront le courage de continuer !
  2. Continuez de rêver grand & à Souvenirs d’indépendance acte 3, avec encore plus de créativité et d’innovations ! Que cet événement soit ancré dans nos agendas comme Le TedxAbidjan, Le Livresque… et toutes ces autres plateformes d’échange et de partage, mises en place par la jeunesse ivoirienne , qui méritent d’être entretenues et soutenues… 
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Mireille et Moi en mode Groupie, avec la tata Adrienne
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Du temps où il faisait bon regarder la première chaîne, mes communicateurs préférés Mme Danièle Boni-Claverie et M. Levy Niamké himself ^^

Souvenirs d’Indépendance acte 2, c’est maintenant terminé ! J’y étais et vous ?

À Bon lecteur Salut !


En mots et en images…

Aujourd’hui Mardi 04 Août 2015, marque le cinquième anniversaire du blog de poésieDesmotsdesimages – un de ceux que j’affectionne tout particulièrement (on pourrait bien les compter sur le bout des doigts, je l’avoue): . Je me suis alors posée la question de savoir :  qu’est-ce que mon environnement immédiat, pense réellement de ce genre littéraire ? Certains contacts de ma liste Facebook ont bien voulu répondre, en ces quelques lignes que voici :

avant
Des mots et des images en 2010 – Visuel page blog
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Des mots et des images en 2015 – Visuel page blog

« Pour moi la poésie, c’est un genre qui permet de mieux traduire et extérioriser son intérieur. C’est comme faire un dessin mais avec des mots » Marie-Helène.

« Je ne suis pas poésie d’emblée. Le lyrisme peut parfois m’ennuyer. Je préfère le roman qui est dans une continuité claire. Cependant il y a des auteurs qui m’arrêtent, me fascinent. Le premier est Baudelaire. » Orphélie

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Crédit photo Couleur poésie 1 – GK Photographies

« Moi j’aime la poésie pour son caractère voyage de l’esprit dans un autre monde, pour ses rimes et la profondeur des expressions. » Innocent

 » La poésie c’est profond, ça fait ressortir la beauté des mots, la poésie véhicule en fait des émotions et pensées. On a souvent l’impression qu’avec la poésie on peut voir ou toucher les pensées et/ou émotions véhiculées. On ressent beaucoup plus la profondeur des mots au travers de la poésie » Kader Stéphane

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Crédit photo Couleur poésie 2 – GK Photographies

 » Moi je n’aime pas vraiment, je pense que je suis trop terre à terre pour ça. « Mélissa G.

« Avec la poésie, on peut blaguer les femmes ! Si tu n’as pas l’argent pour acheter du poulet, il faut avoir l’intelligence de poète. » Kramo

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Crédit photo Couleur poésie 2GK Photographies

« C’est trop compliqué à analyser pour moi  » Siriki

 » la poésie c’est l’art de ressentir ce que l’autre ressent, avec l’usage des vers. C’est cette manière de communiquer avec tout le monde sans donner le même message à tous.  Lorsque j’admire le sens d’une prose, le message que cache un beau texte, la solidarité que le poète exprime à mon égard à travers son chez-d’oeuvre. Oui j’aime la poésie mais croyez moi je ne saurai vous dire pourquoi, parce que je ne le sais pas vraiment. Je la vie tout simplement  » Ulrich

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Crédit photo Couleur poésie 2 – GK Photographies

Alors si le cœur vous en dit, de passer un agréable moment en leur compagnie, en alliant beauté et folie, n’hésitez pas à participer au troisième couleur poésie organisée par la team DMDI. Ce sera l’occasion pour eux, de nous faire part de leur toute première oeuvre intitulée : BRUTAL — oeuvre que vous pouvez déjà pré-commander sur le blog (https://desmotsdesimages.blogspot.com/) et récupérer le 15 Août prochain, à l’occasion de la dédicace officielle.

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Ps: Happy Birthday DMDI Crew — cela mérite bien un gros gâteau à partager le jour-j  ^_^ #Mercijeconnaislasortie 


La fin du ramadan 2015

« Le ramadan est pour les fidèles musulmans, le neuvième mois dans le calendrier lunaire. Il peut être de 29 ou de 30 jours. C’est un mois de privations qui se matérialise par le jeune, l’abstinence, la prière observés entre le lever et le coucher de soleil. C’est avant tout un engagement privé entre le croyant et Dieu, l’Etre suprême – un temps consacré à une réflexion intérieure, à la dévotion envers Dieu, et à la maîtrise de soi. Le premier jour du mois suivant est l’occasion de célébrations observées durant l’Aïd el-Fitr, la fête de la rupture du jeûne.  » source Wikipedia 

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Pause – Expliqué comme ceci, tout à l’air simple et profond, mais laissez-moi vous exposer cette réalité qui ne figure pas dans les livres. Le temps de ramadan au pays est souvent un mini combat ! Certains fidèles, ont la mine tellement renfrognée qu’on a envie de leur demander : « Qui t’a forcé à observer un temps de jeûne ? «  mais bon, on préfère passer son chemin pour éviter les embrouilles ; surtout lorsque le soleil pointe au zénith, il vaut mieux éviter toute discussion. Ensuite, il faut gérer l’épisode du rejet de salive (pour parler de crachat)  » à chaque coin de rue – là encore, il convient de se retenir pour éviter les embrouilles. (Croyez-le où non, le ramadan est un temps très participatif, où tout un chacun (chrétien comme musulman) fait beaucoup d’efforts sur soi !). Et ces heures terribles entre 13 h-14 h ou 17 h-18 h ! Ces moments où plus rien ne va…  Je me souviens de ce chauffeur de taxi qui m’a dit carrément  : « Madame à l’heure-là, c’est presque l’heure de la rupture,  si je te prends peut-être que je vais aller te jeter quelque part, parce que je suis faible, tellement j’ai faim ! Qu’Allah me pardonne « . Rien qu’à observer les panneaux on se demande, comment tenir, sans manger ni boire durant tout ce temps – une vraie torture morale – un acte de foi. Le temps du ramadan est l’un de ceux qui font apparaître les plus belles affiches publicitaires, dans les différentes artères de la ville d’Abidjan (chacun cherche son argent, comme on dit au pays). On devrait même, organiser un concours de la meilleure agence publicitaire à ce moment précis de l’année !

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Pause – Le ramadan au pays, c’est aussi et avant tout ce doux moment de partage entre frères. Le partage de vivres (sucre, aliments et autres paniers de fruits) aux fidèles observant le temps de jeûne. Et bien souvent, 18 h venue, l’odeur de la bouillie (de riz, mais ou mil) émane de la cuisine des voisins – on sonne à la porte – une soupière pleine à déguster, effleure vos narines, c’est l’heure de la coupure du jeûne ! Un rituel respecté durant tout le temps que dure le ramadan (les voisins non-musulmans peuvent témoigner de la joie de ces instants). Mais le moment que la majorité attend avec impatience, c’est bel et bien, le dernier jour de jeûne. Tous les programmes sont faits en fonction de cette date. Stress, angoisse, spéculations et superstitions sont le lot d’émotions partagé au cours de la journée d’avant le dernier jour. Unis pour la même cause (chrétiens comme musulmans)  le soir venu, rivent leurs milliers d’yeux vers le ciel, des milliers d’autres sur les réseaux sociaux ou leurs oreilles branchées sur les radios locales – Les chercheurs de lune naissent, chaque année à la même période, et leur réseau ne cesse de s’agrandir. Les plus courageux se décident finalement à suivre le journal télévisé de 20 h. Tous sans exception attendent le verdict final que voici :  » Selon un communiqué conjoint du Conseil supérieur des imams (Cosim), le Conseil des imams sunnites (Codis) et le Haut conseil de l’imamat et des oulémas de Côte d’Ivoire, la lune a été observée à Bouna dans le Nord-Est du pays, la fête de l’Aïd el-Fitr aura lieu ce vendredi 17 juillet 2015 « . La journée de vendredi est déclarée fériée, chômée et payée, annonce de son côté le gouvernement.  »

BONNE FÊTE A TOUS NOS FRÈRES MUSULMANS D’ICI ET D’AILLEURS ! QU’ALLAH SE SOUVIENNE DE VOUS… 

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