Un croquis parmi tant d’autres
Je vous ai fait un beau dessin, vous voulez le voir ? Le curseur un peu plus bas, ça y est vous y êtes…
Le lundi dernier, en route pour une séance de travail, j’ai de façon hasardeuse (hasard qui je crois n’existe pas) entendu la conversation téléphonique d’une jeune dame. En substance, elle disait à son interlocuteur : « Ça ne va pas trop actuellement, mais bientôt quand j’aurai atteint cet objectif, je serai plus heureuse ». Je voulais lui dire : « Eh c’est faux ! », mais je me suis ravisée, car primo je n’étais pas censée écouter la conversation, deuzio ce n’était absolument pas mes affaires ce qu’elle pouvait raconter, vu que je ne la connaissais pas personnellement ! Et pourtant je ne pouvais m’empêcher de repenser à ce qu’elle avait dit. Stylos et bout de feuille à portée de mains, j’ai fait ce croquis que vous apercevez plus haut, de sorte à me rappeler ce moment.
Nous passons quasiment toute notre existence à pourchasser le bonheur, en nous disant pour certains, que c’est un état, un point où il ne se passe plus rien de malheureux, mais plutôt tout de joyeux, où tout se déroule selon notre convenance. À ma connaissance, à ce moment nous serions, si je ne m’abuse, au paradis du ciel (croyante je suis). On court encore et encore… Des fois on pense l’avoir rattrapé quand de nouveau il fait un bond, et nous voilà repartis- le processus en mode répétition infernale, toujours avec des objectifs plus élevés à atteindre. Le mode : « demain je serai heureux » toujours activé. Puis le temps passe, les interrogations s’entassent et demain, un jour perd la face…Que faisons-nous de ces intervalles entre deux points de rencontre du « fameux bonheur » ? Vivons-nous en stand-by, attendant le point B, pour nous sentir exister ? Si point B un jour nous arrivons à atteindre ou à reconnaître…
« La vie ce n’est pas d’attendre que les orages passent, c’est d’apprendre à danser sous la pluie » Paulo Coelho
Assurez-vous de ne pas confondre la quête de votre légende personnelle (accomplissement personnel) et celle du bonheur. D’aucuns me diront qu’elles sont liées, certes elles peuvent l’être, à la différence qu’au bonheur on n’impose pas de limite d’âge ou de deadline.
Un jour, peut-être, vous vous rappellerez ce croquis là-haut, un jour, peut-être, vous vous sentirez heureux, un jour peut-être que, vous aurez compris que notre brassage de peines et de joie, de stress et de fous rires, de colère et d’amour, de coucher de soleil et de mise en terre, constitue notre collecte du bonheur. Si vous apprenez à supporter le poids de ce sac, vous serez à même d’en posséder un plus grand .
J’ai une fois atteint un objectif important, un de ceux qui rendent les hommes fiers de vous. Et c’est malheureusement cette seule fois que le bonheur avait choisi de me fuir pour une longue période. Depuis j’ai recommencé à chercher à atteindre d’autres objectifs, mais avec une appréhension différente des choses. Et si vous me demandez présentement, dis quand serons-nous heureux? Je vous répondrai : Maintenant sans hésiter, après ce sera sûrement trop tard « Il n’y aura jamais de bons moments, de moments parfaits, si c’est ce que vous attendez pour vous laisser exister. Vous pouvez vous plaindre de ce que vous n’avez pas (je le fais quand je le peux lol), mais sachez reconnaître et apprécier ces moments qui ne durent souvent qu’un instant, mais qui vous transforment à jamais… Vos problèmes attendront, donnez-vous l’occasion d’être heureux plus souvent (c’est avant tout un état d’esprit).
À bon lecteur salut !
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