10/12/2015

And then What ?

Ces jours derniers, j’ai vraiment eu du mal à écrire une phrase et pourtant ce ne sont ni les mots, ni l’inspiration qui manquaient. Peut-être bien le temps ? Mais là encore, fallacieuse excuse. Une esquisse de mon cerveau permettrait d’entrevoir comme une grosse boîte à idées – un genre de boules de loto en perpétuels mouvements qui attendent chacune, la probabilité d’être tirées au sort – et cela ne s’arrête jamais (on consulte pour ça ?) . Je ne sais pas à quoi carbure le vôtre de cerveau, mais le mien doit probablement être en permanence sponsorisé par Red Bull  (enfin digression)

Pour en revenir au sujet de l’article –  le soir du 15 octobre dernier (jour de mon anniversaire) je me suis retrouvée dans une Église avec la ferme intention de ne demander qu’une et seule chose : un peu plus de sagesse, car ce monde devient un peu trop flou à mes yeux. Je m’étais repassée le film plusieurs fois en tête : moi entrant dans l’Église, me dirigeant vers la sainte croix,  demandant cette unique chose et en ressortant satisfaite – IL ne devrait normalement pas voir d’objection à ce sujet, je n’avais juste qu’à trouver les mots juste ! Que Nenni ! une fois dans l’enceinte du bâtiment, mes genoux rencontraient à peine le sol que ma bouche instinctivement prononçait ces mots magiques : « Dieu et si tu me rendais riche ? Un tout petit peu quand même ou beaucoup plus pourquoi pas ? J’ai tellement de choses à réaliser autour de moi, tu sondes les cœurs donc tu sais ! ». Au moment précis où je réalisais ce qui venait de se passer – mon cerveau venant de trahir les pensées de mon cœur – ce genre d’erreur dont on ne se rend compte malheureusement qu’une fois copie de devoir rendue,  je ne pouvais qu’écrire sur ma feuille au brouillon :  » je crois qu’on a vraiment touché le fond « .

La société nous impose tellement de critères, de contraintes ou de modes de vie que nous sommes finalement réduits à deux objectifs  : « gagner encore et encore plus d’argent ou faire passer les plaisirs des autres avant les nôtres « . Je me suis alors demandée : « And then what ? What’s next ? Pride & Happiness Right ? «  et toutes ces personnes qui confondent les sacrifices d’une vie et le temps perdu à ne pas se sentir vivre … Certains n’ont juste pas le temps, ni le courage de se suicider. Ils surfent sans vagues, sur le temps avec sûrement une montre qui décompte leurs jours … Où est donc passé le fun, la pleine jouissance de l’épanouissement, le libre, le beau, le juste, le volet je suis en vie et cela me fait me sentir bien !? Que sera donc notre fin si ne prenons même pas la peine d’en apprécier le parcours ? Demain les femmes n’auront plus le temps de porter leur grossesse, de vivre la joie de leur maternité ou de faire à manger comme d’autant ! l’âge, le temps et les ambitions auront fini par tuer nos besoins primaires. Le monde évolue, la société, l’Être Humain aussi ? (même si certains spécimen me laissent encore des doutes sur le sujet) 

Enfants nous étions 4,5,6,7… à bourdonner dans la maison familiale mais aujourd’hui nous n’en voulons que 2,1 voir 0 enfant dans le cocon familial – égoïsme assumé ? Financièrement résignés ? Nos devanciers avaient-ils moins de rêves et d’ambitions que nous ? Nos peurs sont-elles moins grandes que les leur ? Notre envie de liberté s’est-elle accrue avec le temps ? Avons-nous percé un des mystères de la créativité de la vie ou non ? Nos possibilités se sont-elles agrandies et nos contraintes amoindries ? Force est pourtant de constater qu’avant, on savait apprécier la vie mais ça, c’était avant ! Aujourd’hui nous sommes juste obligés de faire de courtes pauses pour vérifier que nous sommes encore – bien en vie … Un souci de l’Être humain, c’est quelquefois de vivre en se croyant immortel. Nos calculs sont parfois faussés par ce paramètre fin de vie que nous intégrons bien tard dans la formule.

Si nous prenions le temps souvent, de nous poser ce genre de questions : ce sera donc ça la fin ? And then what ? Cela vous permettrait peut-être de reconsidérer certains aspects de notre existence.

Ps: Quand je serai riche, je ne partagerai guère avec vous …

Bien Cordialement !

Texte écrit ce Jeudi 10/12/2015 entre 02h35 et 02h55 minutes

ATW

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Commentaires

Aamlorie
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[Le monde évolue, la société, l’Être Humain aussi ? (même si certains spécimen me laissent encore des doutes sur le sujet) ]
Les mots entre parentheses m'ont acheves. mdrrrrr!
Je suis dans le meme etat que toi sista ces derniers jours. (enfin presque ou pas pck toi tu aussi un specimen ;-) )
Merci pour ce beau texte! Kokoumbo nous a manque

mandanye
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si si je suis dans le specimen là ma chère lool bisou

Tchonte Silue
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Je suis en train de lire L'aventure ambigue actuellement et ton article me fait penser au passage sur lequel je me suis arretee. Qu'est ce qui est le plus important? A quoi cela nous servirait d'avoir plus que ce dont on a vraiment besoin pour vivre. J'avoue que parfois je me dis que je ne veux pas etre riche ensuite je pense au cout de mes etudes, aux voyages que j'ai envie de faire, a mes projets et je me dis bon un peu riche pas trop...et au final je pense qu'on devrait surtout demander cette sagesse que tu avais l'intention de demander au depart.

mandanye
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vraiment je comprends tes réflexions lool

David
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Nous devrions souvent nous replonger dans quelques anciens (par leurs dates de parution) romans pour mieux comprendre le traumatisme de nos sociétés. Je pense en particulier à 2 ouvrages: le monde s'effondre et ville cruelle.
Bonne continuation.

mandanye
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Eh oui eh oui